L’inflation de 2,3% en juillet sur un an ne favorise pas la rémunération tirée des placements d’épargne. Pire encore, les placements les plus liquides, tel que le livret A, génèrent une rémunération négative en déduisant l’inflation. Dès lors, trouver des placements rémunérateurs oblige bien souvent de placer son argent sur les marchés.
Les placements liquides ne rapportent plus
Les livrets d’épargne liquides sont ceux dont les liquidités s’avèrent disponibles dans l’immédiat. Ils sont très appréciés des Français pour cette disponibilité en cas de besoin urgent. Le livret A, les livrets jeunes et le livret d’Épargne Populaire entrent dans cette catégorie. Seulement, le taux de rémunération relativement faible n’est pas suffisant vis-à-vis de l’inflation qui s’élève à 2,3% en juillet. En plaçant sur le livret A et son taux de 0,75%, la rémunération est négative. Même le LEP et sa rémunération à 1,25% ne parvient pas à équilibrer la balance. Les produits d’épargne classiques ne sont donc pas suffisamment intéressants pour ceux ayant une certaine appétence au rendement.
Malgré cette situation, le livret A reste un produit plébiscité par les Français et accessible à tous. Son plafond de 22 950€ demeure d’ailleurs plus confortable que celui du LEP, (7 700€) qui nécessite une certaine éligibilité selon les revenus. Ainsi, les épargnants Français ont placé la somme de 880 millions d’euros supplémentaires sur le livret A, en augmentation sur un an, pour un encours global de 281,7 milliards d’euros.
Prendre du risque pour chercher le rendement
Pour les épargnants qui cherchent à dynamiser leurs revenus, la seule possibilité reste les placements financiers. L’assurance-vie est par exemple un moyen de générer plus de rendement mais le placement est risqué, non disponible dans l’immédiat et les intérêts sont fiscalisés. L’assurance-vie est adaptée selon le profil, la connaissance et l’appétence au risque. La fiscalité appliquée aux intérêts est dégressive suivant les années.
De plus, on distingue 2 types placements. Les fonds euros d’une part, qui sont positionnés sur des obligations au risque mesuré mais à la rémunération moindre (1,8% en moyenne en 2017) et les unités de compte d’autre part. Les capitaux sont placés sur les marchés financiers avec un risque bien plus présent, du fait d’une forte fluctuation des cours, mais les gains peuvent être bien supérieurs. Généralement et suivant les profils, les épargnants qui acceptent d’investir sur les marchés arbitrent pour un placement à 70% en fonds euros et 30% en unités de compte. L’objectif est d’avoir une relative sécurité tout en ayant une part plus dynamique.
Les épargnants doivent donc analyser leurs besoins pour positionner leurs ressources. Un accompagnement est très souvent nécessaire pour faire les choix les plus judicieux. Si la sécurité absolue est un critère fondamental pour certains, alors ils auront tout intérêt à placer sur des produits d’épargne liquides. A l’inverse, les épargnants en besoin de rendement n’ont d’autre choix que de positionner leurs fonds sur les marchés financiers (unités de compte, PEA) où le risque est bien plus présent mais la cerise potentiellement plus grosse. Et il faut bien comprendre qu’un rendement élevé est incompatible avec une sécurisation des fonds. Tout est donc une question d’arbitrage et de conscience de ses besoins et des réalités du marché.